mardi 2 octobre 2012

01 | MDE | 1ère chronique "Les héros du DD"

Voici en substance ce que j'ai raconté à ce Mardi de l'environnement d'octobre :

ZOB, un projet original de développement durable à Antsirabe

Hier, j'ai rencontré l'équipe de ZEBU OVERSEAS BOARD (ZOB), dans ses locaux d'Antsirabe. Il y a également quelques antennes dans d'autres villes, dont une à Tana, mais là il s'agit du siège social de l'entreprise
Un nom de projet qui ne laisse pas indifférent, n'est-ce pas ?

S. Bernadet ZAFINDRIAMANJATO (le directeur des opérations) me reçoit sans rendez-vous à son bureau, dans l'openspace commun
Je lui explique le principe de mon [1er] tour du Monde et cette intervention mensuelle aux Mardis de l'environnement pour parler des bonnes initiatives locales en matière de développement durable (soutenable). Je lui demande l'autorisation de parler de son entreprise et quelques renseignements qui viendront compléter ce que j'ai déjà lu : le projet ZOB consiste à aider les paysans à acquérir un animal (initialement un zébu, d'où son nom) ou une charrette


Il m'explique que ce n'est ni une ONG ni une entreprise de micro-crédit ni une banque, car celles-ci ont des définitions juridiques précises auxquelles la ZOB ne répond pas complètement, mais bien une entreprise sociale de placement, dont le principe est la responsabilisation des populations et luttant ainsi contre l'assistanat. Il s'agit également d'un projet écologique, puisqu'il favorise l'agriculture biologique et l'élevage traditionnel. On retrouve bien les 3 piliers (social, environnemental et économique) qui font de cette entreprise un véritable projet DD
Son slogan : « Investissez dans la vraie vie ! »


Créée en 1997 par un Français (Stéphane GEAY), la ZOB vous invite à souscrire un « Plan d'épargne zolidarité » (initialement « Plan d'épargne zébu ») et à devenir ainsi propriétaire d'un zébu (ou d'un autre animal d'élevage ou d'une charrette). Celui-ci sera cédé en location-vente à une famille de paysans parmi les plus démunis, n'ayant pas accès aux systèmes classiques de financements (sous forme d'un contrat courant de quelques mois à 3 ans). Une famille peut avoir plusieurs contrats en cours ou successivement. Vous connaîtrez l'usage de votre animal et le nom, ainsi que l'adresse de la famille concernée
La recherche des candidats éleveurs, la recherche de l'animal, son suivi et le recouvrement sont assurés par la société
A la fin de votre contrat, vous pouvez venir chercher le montant de votre placement et ses intérêts en monnaie locale (à dépenser sur place bien sûr) et ce, dans une limite de 5 ans suivant la fin du contrat

Une autre particularité du projet est qu'aucune garantie n'est demandée aux paysans. La capacité à rembourser les traites est estimée par la société sur la base de leurs déclarations. Crise économique, cyclones, inondations, sécheresses sont autant de problèmes auxquels le paysan devra peut-être également faire face
Aussi, certains paysans n'arrivent pas à finir de payer ou finissent en retard. Certains vendent ou tuent la bête avant la fin du contrat. Vous aurez donc peut-être une mauvaise surprise si vous cherchez à voir votre animal
Mais le principe est la responsabilisation des paysans. Et pour la majorité des cas (environ 60%), l'opération est réussie

Le système fonctionne car il repose sur le fait qu'à la fin des contrats, tous les souscripteurs ne demandent pas le remboursement de leur argent. Certains en font don. Par ailleurs, les associés ne se reversent aucun dividende

En quelques chiffres :
5000 PEZ finis, 1030 PEZ en cours, 150 projets en attente de souscripteurs

On finit par une photo de l'équipe, qu'ils m'autorisent à diffuser et à vous projeter aujourd'hui
J'achète leur t-shirt que je porte ce soir (20000 Ariary, soit environ 7 euros)


Alors, convaincus ?
Renseignements et souscriptions sur le site : www.zob-madagascar.org

Pour visionner et télécharger la présentation :



Sur le site de la SERE :


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